Le site Weetracker a publié un article sur les habitudes de consommation des kényans. Il s’avère que les kényans sont de grands consommateurs de luxe, malgré le fait que seulement 1% des kényans a plus de 10000 USD dans son compte bancaire. Ils sont classés en deuxième position derrière l’Afrique du Sud, plus grand marché de consommation de luxe en Afrique.
Les difficultés économiques existent toujours, mais une certaine classe de la population aime se faire plaisir à tel point que des marques de voiture de luxe comme Porsche ou Ferrari ont des concessions dans le pays. Le rapport a été fait par AfriAsia Bank et pour le voir, c’est ICI
« Garden of Coffee », le café venu d’Ethiopie vise un nouveau territoire: la Chine
En matière de grande distribution ou de Retail, très souvent, dès qu’on parle expansion et Afrique, le mouvement se fait de l’extérieur vers l’intérieur… plus rarement dans l’autre sens, et c’est ce qui a retenu mon attention la semaine dernière en tombant sur le cas de Bethlehem Tilahun Alemu. Cet entrepreneur éthiopien a créé « Garden of Coffee« , un établissement mais surtout une marque de café à 100% conçue sur place et employant une vingtaine d’employés. Alors que l’entreprise s’exporte déjà pas mal en vendant ses produits dans 20 pays à l’international, Garden of Coffee a désormais un territoire – et pas des moindres – en vue: la Chine !
En effet, Bethlehem Alemu ambitionne d’ouvrir pas moins de 100 cafés à-travers tout la Chine, en plus de populariser de nombreux services liées à la consommation du café de sa marque. Pour une fois qu’une entreprise africaine part à la conquête du marché chinois, ça vaut quand même la peine de s’y attarder. Vous pouvez en apprendre plus dans cet article de Quartz Africa en cliquant ici.
Ça va sans dire, on souhaite bon courage à Bethlehem et son entreprise, peut-être qu’elle ouvrira la voie à d’autres entreprises/marques africaines.
Enquête révélatrice sur la consommation en Afrique
Je l’évoquais dans mon édito: le slogan « Africa is Rising », emblème de l’Afro-Optimisme, connaît quelques difficultés… Surtout maintenant que les vrais chiffres commencent à être diffusés. Comme je ne cesse de le répéter, les marchés d’Afrique francophone sont encore très (voire trop) petits pour absorber certaines multinationales et ce long – mais important – article de l’agence Ecofin a renforcé mes convictions à ce sujet.
En effet, le cabinet américain Frontier Strategy Group a révélé qu’après une enquête auprès de 20 de ses clients opérant dans les produits de grande consommation et implantés en Afrique, environ un tiers d’entre eux ne fait pas de profits ou de marges suffisamment intéressants.« Surenchère de l’afro-optimisme », surévaluation du porte-feuille des classes moyennes africaines, mauvaise compréhension des besoins ou des insight consommateurs… bref, beaucoup de marques déchantent et certaines même ferment (discrètement) boutiques dans les pays africains où elles avaient ouvert en fanfare quelques années plutôt. Je recommande fortement de lire en intégralité cet article, qui je l’espère, saura aider certains à tempérer leurs ardeurs entrepreneuriales à destination de la middle class africaine. Il y a des segments de marchés à occuper oui, mais attention à foncer tête baissée sans prendre en compte la taille de votre cible (et surtout la taille de son compte bancaire).
À lire: Les classes moyennes africaines, le casse-tête des multinationales
The conversation fait une analyse de la classe moyenne ivoirienne
Je vous recommande la lecture de cet article hébergé sur le très sérieux « The Conversation« , dédié à une analyse de la classe moyenne ivoirienne, qui n’en finit pas de faire fantasmer les institutions et les multinationales. J’ai particulièrement apprécié le travail de contextualisation ainsi que l’effort manifeste d’être aussi réaliste que possible.
À lire en cliquant ici: En Côte d’Ivoire, qui sont réellement les classes moyennes ?