Je l’évoquais dans mon édito: le slogan « Africa is Rising », emblème de l’Afro-Optimisme, connaît quelques difficultés… Surtout maintenant que les vrais chiffres commencent à être diffusés. Comme je ne cesse de le répéter, les marchés d’Afrique francophone sont encore très (voire trop) petits pour absorber certaines multinationales et ce long – mais important – article de l’agence Ecofin a renforcé mes convictions à ce sujet.
En effet, le cabinet américain Frontier Strategy Group a révélé qu’après une enquête auprès de 20 de ses clients opérant dans les produits de grande consommation et implantés en Afrique, environ un tiers d’entre eux ne fait pas de profits ou de marges suffisamment intéressants.« Surenchère de l’afro-optimisme », surévaluation du porte-feuille des classes moyennes africaines, mauvaise compréhension des besoins ou des insight consommateurs… bref, beaucoup de marques déchantent et certaines même ferment (discrètement) boutiques dans les pays africains où elles avaient ouvert en fanfare quelques années plutôt. Je recommande fortement de lire en intégralité cet article, qui je l’espère, saura aider certains à tempérer leurs ardeurs entrepreneuriales à destination de la middle class africaine. Il y a des segments de marchés à occuper oui, mais attention à foncer tête baissée sans prendre en compte la taille de votre cible (et surtout la taille de son compte bancaire).
À lire: Les classes moyennes africaines, le casse-tête des multinationales