Le nouveau film de Netflix sur l’Éthiopie avec Chris Evans n’est pas très apprécié par les internautes

Chris Evans, après son rôle de Captain America,  joue dans le prochain film de Netflix « The Red Sea Diving Resort » en tant qu’agent secret menant une opération de sauvetage en Éthiopie.

Le film est basé sur la véritable histoire de 1981 dans laquelle des agents du Mossad israélien ont travaillé pour sauver des Juifs-Éthiopiens du Soudan alors qu’ils faisaient face à une persécution religieuse.
Le personnage de Chris Evans et ses collègues doivent trouver un plan pour venir en aide aux centaines de réfugiés ayant besoin d’être sauvés.

Après la diffusion du trailer, des remarques ont très vite fleuries: « Il n’y a aucun éthiopien dans le film », « marre des films avec des sauveurs blancs » ou encore des plaintes sur l’accent éthiopien mal imité.

« Le jour où les Blancs / Hollywood se rendront compte que les habitants de différents pays d’Afrique ont des accents différents est le jour où je commencerai à prendre au sérieux leurs films sur l’Afrique. C’est juste un film horrible. »

https://twitter.com/Madyyon/status/1152230410698592258?s=20

« Je ne sais pas ce qui me choque plus. le casting non éthiopien, l’accent non éthiopien ou le ton du «sauveur blanc». Mais je vais quand même le regarder car il concerne l’Éthiopie. »

« Avez-vous déjà rencontré un Ethiopien? 😂😂 On ne parle pas comme ça! Comment allez-vous faire un film sur les éthiopiens sans éthiopiens? 🤔 Et le timing est intéressant, les Israéliens harcelant et tuant des Juifs éthiopiens actuellement en un tout »

Le Red Sea Diving Resort est prévu pour le 31 juillet

Trailer:

Le premier service de commande de taxi via une application en Éthiopie arrive au Libéria

ZayRide, qui a été lancé en 2016, est le premier service de taxi électronique en Éthiopie. L’application fait son arrivée à Monrovia, capitale libérienne.

Le fondateur de ZayRide, Habtamu Tadesse, a annoncé que 200 voitures seront mises sur le marché d’ici Août 2019 en collaboration avec la société libérienne de solutions Web Hak Technologies.

Cette expansion est un mouvement notable pour ZayRide, qui a été le premier à introduire des services de covoiturage de type Uber en Éthiopie. Ce n’est pas le premier service de commande de taxi, mais le premier à proposer les réservations via une application où traditionnellement, les commandes se font par appel ou SMS…

Il faut noter que le lancement de la société a pris six mois, sans que les régulateurs puissent déterminer s’ils devaient être enregistrés en tant que sociétés de transport ou de logiciels.

Habtamu a prévu d’étendre ses activités aux villes éthiopiennes, notamment Gondar, Hawassa et Mekelle. Il se penche également sur les États d’Afrique de l’Ouest, la Guinée et la Côte d’Ivoire, ainsi que sur les marchés de l’Afrique de l’Est, notamment le Kenya et la ville de Hargeisa.

Les salariés des usines de vêtements en Ethiopie sont les moins bien payés au monde

Selon un rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York, les salariés des usines de vêtements en Ethiopie sont les moins bien payés au monde, avec seulement 23 euros (15120 Fcfa) par mois.

En voulant attirer les investisseurs, l’Ethiopie a mis à disposition des entreprises, des salariés prêts à travailler pour moins de la moitié du salaire payé dans d’autres pays dans ce secteur. L’Ethiopie ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent.

« Dans leur empressement à créer une marque ‘Made in Ethiopia’, le gouvernement, les marques mondiales et les fabricants étrangers n’ont pas prévu que le salaire de base était tout simplement trop faible pour que les travailleurs puissent en vivre », déclare le directeur adjoint du centre, Paul Barrett.

L’étude a été faite sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25.000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier comme par exemple Guess, H&M ou Calvin Klein. À terme, environ 60.000 personnes devraient y travailler. Des entreprises chinoises, indiennes et sri lankaises ont ouvert des usines dans ce parc.

« Garden of Coffee », le café venu d’Ethiopie vise un nouveau territoire: la Chine

En matière de grande distribution ou de Retail, très souvent, dès qu’on parle expansion et Afrique, le mouvement se fait de l’extérieur vers l’intérieur… plus rarement dans l’autre sens, et c’est ce qui a retenu mon attention la semaine dernière en tombant sur le cas de Bethlehem Tilahun Alemu. Cet entrepreneur éthiopien a créé « Garden of Coffee« , un établissement mais surtout une marque de café à 100% conçue sur place et employant une vingtaine d’employés. Alors que l’entreprise s’exporte déjà pas mal en vendant ses produits dans 20 pays à l’international, Garden of Coffee a désormais un territoire – et pas des moindres – en vue: la Chine !
En effet, Bethlehem Alemu ambitionne d’ouvrir pas moins de 100 cafés à-travers tout la Chine, en plus de populariser de nombreux services liées à la consommation du café de sa marque. Pour une fois qu’une entreprise africaine part à la conquête du marché chinois, ça vaut quand même la peine de s’y attarder. Vous pouvez en apprendre plus dans cet article de Quartz Africa en cliquant ici.
Ça va sans dire, on souhaite bon courage à Bethlehem et son entreprise, peut-être qu’elle ouvrira la voie à d’autres entreprises/marques africaines.

L’Éthiopie veut ouvrir ses portes au monde

Le Rwanda (dont je parlerai plus bas) pousse fort en ce moment sur la libre-circulation des personnes et des biens, et puisque charité bien ordonnée commence par soi-même, le pays a instauré en janvier 2018 le visa à l’arrivée pour tous les citoyens du monde (plus de détails ici). Le Kenya était censé leur emboîter le pas, mais les mesures ne sont pas encore très claires à ce sujet (même si une liste de nationalités ayant droit aux visas à l’arrivée est disponible).

À l’occasion d’une visite de Paul Kagamé en Éthiopie il y a quelques jours, le nouveau Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé que le pays s’apprête lui aussi à assouplir considérablement ses conditions d’entrée. Pas encore d’horizon ni de date mais une chose est sûre: l’Éthiopie souhaite s’ouvrir un peu plus au monde, afin de booster à la fois son industrie touristique et son secteur textile, le pays étant devenu un des pays où les fabricants délocalisent de plus en plus leur production.

Pour ma part, j’espère que toutes ces mesures seront également accompagnées d’un assouplissement des prix des billets d’avion sur les vols à l’intérieur du continent… sinon ce sont surtout les voyageurs hors du continent qui bénéficieront de ces nouvelles directives.