Ndalo Media ferme

05 April 2017. For the first time in its 21-year history in South Africa, the 71-year-old Elle media brand will be published by a 100% black-owned media company. Khanyi Dhlomo, owner of Ndalo Media, announced on Tuesday morning that the media company has secured the South African licences for the Elle and Elle Decoration media brands. The licence covers print, digital, events and other related brand extensions and was awarded by the brand’s French owner, Paris-based Lagardère Active.Picture: Moeletsi Mabe/Sunday Times.
Âgée de 44 ans, Khanyi Dhlomo est une figure incontournable des médias en Afrique du Sud et pour ainsi dire, une véritable icône pour toute une génération de femmes noires dans le pays. En effet, elle a fondé à la fois Ndalo Media, propriétaire de DESTINY et Ndalo Luxury Ventures, société qui exploite notamment le multimarque de luxe LUMINANCE, situé à Johanesbourg.
Le magazine DESTINY est une référence dans les médias féminins dédiés aux sud-africaines noires (certains diront que c’est un peu l’équivalent sud-africain de Miss Ébène chez les femmes afro francophones), et la réussite de Khanyi a souvent été montrée en exemple. Encore plus lorsqu’il y a quelques mois – je l’avais annoncé ici – elle avait racheté la licence du célèbre magazine ELLE Afrique du Sud, tout un symbole !
On peut donc imaginer l’onde de choc lorsque, vendredi dernier, l’annonce de la fermeture prochaine de Ndalo Media est tombée. D’après les dires mêmes de la propriétaire, le groupe fait face à de sérieuses difficultés financières et peine à payer ses employés (la rumeur enflait déjà sur la toile depuis un moment). Khanyi Dhlomo a préféré ne pas opter pour une piste de sauvetage et fermera l’entreprise dès janvier 2019. Autant dire que les salariés vont passer un Noël des moins évidents. Cette annonce vient clôturer une année 2018 plutôt difficile pour les médias print (ou pure players), qui peinent à dégager de nouvelles sources de revenus fiables, face à la digitalisation toujours plus forte des contenus. Ceci dit, il y a fort à parier que Khanyi s’en remettra très rapidement. J’ai déjà hâte de voir quel sera son prochain projet.

« Into The Chic » ferme ses portes

On commence cette semaine avec une annonce qui est passée pour le moins inaperçue: lancé en 2016 par le groupe Jeune Afrique, « Into The Chic » était censé être le média digital de choix axé sur la cible féminine afro. Il s’agissait – entre autres – de pouvoir fournir aux annonceurs Beauté/Lifestyle/Alimentaire une plateforme de communication auprès de cette cible urbaine, féminine et connectée. J’ai appris il y a quelques jours par le mail de la rédactrice en chef que le site fermait ses portes, sous décision de la direction.. et à ma grande surprise, cela n’a pas fait grand bruit alors que ça devrait, et pour cause: le groupe Jeune Afrique dispose d’une des meilleures régies commerciales dans l’espace médiatique francophone en Afrique. S’ils n’arrivent pas à monétiser un webzine féminin malgré leur grand carnet d’adresses au sein des multinationales qui quadrillent la région, soit le média en question n’a pas réussi à séduire le lectorat visé, soit… ce secteur en particulier n’est pas encore assez rentable. Dans tous les cas, cette fermeture a de quoi donner matière à réfléchir à celles et ceux qui envisagent (encore) de faire fortune via des webzines en Afrique francophone. Je n’ai qu’une seule chose à vous (re)dire: BON COURAGE.

UBER Maroc ferme

À chaque fois qu’un géant de la Silicon Valley lance ses opérations sur le continent africain, on est toujours un peu curieux de savoir comment la technologie va s’adapter aux réalités (culturelles et structurelles) de l’Afrique. Présent en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigeria, au Ghana et bientôt en Côte d’Ivoire, c’est pourtant sa branche marocaine qu’UBER a décidé de (temporairement) fermer. Annoncé par l’entreprise via un communiqué de presse, la société de VTC remet en cause le manque de cadre adapté à leur business model.  « Ainsi, tant qu’il n’y aura pas de vraie réforme et un environnement favorable aux nouvelles solutions de mobilité, nous sommes contraints de suspendre nos opérations, dès cette semaine » peut-on lire. Je ne sais pas pour vous, mais je vois là une multinationale qui essaie de faire pression sur un gouvernement. Qui a tort ? Qui a raison ? On en saura sûrement plus dans les prochains jours mais autant le dire, cela ne donne pas une image très positive du Maroc, qui sert pourtant de porte d’entrée aux entreprises internationales qui souhaitent s’implanter sur le continent africain. Peut-être que cette annonce pourra relancer les négociations entre UBER et le gouvernement marocain. Dans tous les cas, si vous souhaitez lire le communiqué de l’entreprise, c’est par ici.