Lancôme choisit l’influenceuse nigériane Powede Awujo

Powede Eniola Awujo , bientôt 28 ans et plusieurs cordes à son arc. La magnifique jeune femme, célèbre pour son statut de reine de beauté possède un diplôme d’infirmière, est pilote d’avion et aussi à la tête de Tods and Kids, un magasin de vêtements  pour enfants.

Attendez, ce n’est pas tout ! Powede Eniola Awujo a annoncé qu’elle a été choisie comme partenaire de Lancôme, la marque française de cosmétiques et de produits de luxe, en tant que représentante mondiale du Nigeria.
Avec la chanteuse Waje et l’éditorialiste Betty Irabor, elle avait récemment fait partie de la campagne « My Shade My Power » de Lancôme.

Elles ont aussi effectué un voyage à Paris et ont partagé leurs #LancomeMoments.

C’est sur son compte Instagram qu’elle a officiellement fait l’annonce:
Pour rappel, Lancôme est représenté au Nigeria par l’agence de Relations Publiques Glam Brand Agency, fondée par Bola Balogun.

Les influenceuses nigérianes au brunch de Lancôme

Lancôme, le géant français de cosmétiques et de produits de luxe a profité de la journée internationale de la femme pour gagner en popularité au Nigéria.  En effet, 70 parfums « La vie est belle » ont été offert aux influenceuses nigérianes.
Un groupe a été invité à un brunch dans une ambiance très florale dans un salon de thé de Lagos, transformé en un jardin de rêve pour l’occasion.
Aussi, quelques dirigeants de Lancôme Nigeria étaient présents, et suite à la prise de parole de Suzie Meyer, chef de produit Lancôme Nigeria, les influenceuses ont eu droit à une masterclass rapide, animée par le maquilleur David Coranson Beaudu.

Parmi  les influenceuses on a pu compter:

Idia Aisien

Eki Ogunbor

Kaylah Oniwo

Cadeau de Noël cinématographique

À Hollywood comme dans d’autres pays industrialisés, la période des fêtes de fin d’année est un moment important pour les sorties de films à gros budget (l’autre période étant les vacances scolaires de juin à août). En sa qualité de 1ère industrie cinématographique du continent, Nollywood commence donc à s’aligner progressivement sur les mêmes tendances. Après « Banana Island Ghost« , une super-production sortie pendant l’été 2018, c’est la comédie « Chief Daddy » (avec un casting royal), qui a occupé le devant de la scène pour ce Noël. Je ne vous ferai pas un résumé du pitch du film (le trailer est disponible ici) mais toujours est-il que Mo Abudu, dirigeante d’EbonyLife Films – qui produit le film – a annoncé hier que pour son 1er weekend d’exploitation en salles au Nigeria, Chief Daddy aurait réalisé un chiffre d’affaires de 42 millions de nairas… soit environ 100.000€. Toujours selon elle, il s’agirait du second meilleur démarrage en salle de l’année pour un film au Nigeria, et le 5ème film produit par sa structure à être numéro 1 le weekend de la sortie. « Chief Daddy » aurait même fait mieux que « The Wedding Party », produit également par Mo Abudu.
100.000€ de recettes en un weekend en Afrique subsaharienne, c’est une performance à saluer ! Ayant vu de mes propres yeux l’engouement des nigérians pour le cinéma local lorsque je suis allée voir « King of Boys » à Lagos, je peux attester de l’intérêt du public. Ceci dit, j’ose espérer que le film fera de meilleurs chiffres sur la durée car entre la production, le casting, le marketing et autres coûts, il y a fort à parier que ce long-métrage a coûté bien plus de 100.000€. Dans tous les cas, bravo aux équipes et j’espère trouver un moyen de voir le film.

Les soeurs Matharoo font encore parler d’elles, cette fois dans le New York Times

Avez-vous entendu parler des soeurs Matharoo ? Si vous suivez un peu la scène mondaine au Nigeria, il y a de fortes chances que oui. Si non, voici un très court résumé: il s’agit de deux soeurs canadiennes d’origine indienne, qui ont débarqué au Nigeria sur invitation d’un riche « petit ami« . Du jour au lendemain, elles sont devenues les nouvelles Kardashian de Lagos, avec un train de vie des plus luxueux, apparemment financé par des hommes influents… Les deux soeurs vivent donc la « Fast Life » comme on dit, et exhibent le tout sur Instagram. Mais tout se gâte quand, en 2016, elles sont accusées d’avoir essayé de faire chanter une des plus grandes fortunes du pays. Arrestation, humiliation, menaces… c’est la descente aux enfers… jusqu’à ce qu’elles réapparaissent publiquement le week-end dernier, via un article du New York Times. Oui, c’est arrivé jusque-là. Sexe, argent (sale), chantage et Instagram: la recette idéale.
Si en plus de ça, vous ajoutez une forme de « détachement » de la part des principales concernées, ça donne un article pour le moins déconcertant, à lire (en sirotant son thé): « How to date a lot of billionaires ».

Les célébrités nigérianes s’exportent !

Vous l’avez entendu il y a quelques jours maintenant: Kanye West s’est rendu en Ouganda pour enregistrer son nouvel album. Pour ceux qui, comme moi, ont suivi la saga D’Banj chez GOOD Music (pour rappel: la popstar nigériane D’Banj avait signé sur le label de Kanye en 2011 mais le rappeur ne s’est jamais vraiment investi dans la promotion de D’Banj), c’était assez ironique de voir Kanye danser sur de l’Afrobeats… voire citer Fela Kuti.

Autant dire que plus les célébrités musicales nigérianes s’exportent, moins il devient nécessaire pour ces dernières de s’appuyer sur leurs collègues internationaux pour exister. Et tant mieux !

À ce sujet, je vous conseille vivement de lire cet article du média nigérian The Native sur le sujet. L’avis est tranché mais je suis totalement d’accord avec la plupart de ce qui y est dit.

Le film nigérian « King of Boys » sort bientôt !

Le dimanche 21 octobre dernier  se tenait la grande avant-première d’un film que j’attends impatiemment: « King of Boys« . Annoncé depuis des lustres déjà, il s’agit d’un long-métrage réalisé par Kemi Adetiba, à qui l’on doit déjà « The Wedding Party 1 & 2« , le film nigérian qui a pulvérisé tous les records (et disponible sur Netflix).

« King of Boys » raconte l’histoire d’une femme d’affaires nigériane puissante qui n’hésite pas à employer des méthodes plus que discutables pour asseoir sa carrière politique.

Pourquoi est-ce que j’attends ce film à ce point ?1 – Parce que Kemi Adetiba est connue pour la qualité technique qu’elle apporte à ses films (couleurs, son, cadrage etc)
2 – Parce que le rôle principal est joué par Sola Sobowale, qui est généralement cantonnée à des rôles de « Maman Yoruba typique » (surprotectrice, très croyante, bruyante mais attachante). Ici, elle va camper un rôle qui est à l’autre extrême du spectre, quelque chose de plus sombre, de plus difficile à incarner et je suis curieuse de voir ce que ça donne à l’écran
3 – Les films de gangsters sont encore très majoritairement portés par des hommes à Nollywood. Dans ce contexte encore très masculin donc, que ce genre soit à la fois réalisé et porté par des femmes est en soi une petite révolution.Le film sort le 26 octobre 2018 en salles au Nigéria, et j’ose espérer qu’une distribution en zone francophone aura lieu dans les prochaines semaines, je vous tiens informés !

Le showbiz nigérian mobilisé pour les élections

Si au Cameroun, l’élection présidentielle ne semble pas passionner les foules (ce n’est d’ailleurs qu’hier qu’on a appris qu’elle aura lieu le 7 octobre prochain), au Nigeria, la campagne a commencé avec un an d’avance. En effet, prévue pour février 2019, l’élection présidentielle nigériane devrait être fortement marquée par plusieurs facteurs:

– la frustration d’une jeunesse déçue par le président Buhari, contesté pour son inaction en matière de sécurité et de corruption
– la crise économique qui pousse notamment de plus en plus de nigérians à quitter le pays, notamment pour le Canada
– la multiplication d’acteurs de la société civile – sans expérience politique – qui ont déclaré leur candidature (le gouvernement nigérian a abaissé l’âge minimum à 35 ans pour ceux qui souhaitent briguer la fonction présidentielle)
– l’importance accrue des réseaux sociaux dans le débat politique 

À ce titre justement, la campagne a d’ores et déjà commencé et les personnalités issues du showbiz nigérian sont de plus en plus nombreuses à appeler la population – et surtout les jeunes – à s’inscrire sur les listes. Sur la toile, le hashtag #GetYourPVC (PVC = Permanent Vote Card) a été repris à la fois par de nombreuses stars de la musique et du cinéma, mais également par des influenceurs de tout bord. La semaine dernière, les acteurs Alexx Ekubo, Eniola Badmus ou encore IK Ogbonna se sont réunis à Lekki (Lagos) afin de lancer une campagne en ce sens.
Ce n’est pas la première fois bien sûr que les célébrités nigérianes s’engagent mais elles sont clairement mieux coordonnées et actives pour l’échéance 2019. Autant dire que ça témoigne du ras-le-bol général… Dans tous les cas, cette élection sera clairement à suivre dans les prochains mois.

 EbonyLife ON, de la concurrence pour iROKO TV

Jadis principale plateforme en ligne pour quiconque souhaitait regarder des fictions nigérianes, iROKO TV a désormais un peu plus de soucis à se faire puisque deux pointures des médias – et pas des moindres – ont lancé leurs sites de streaming ces derniers jours. Il y a d’abord Linda Ikeji TV, dont je vous ai parlé plusieurs fois ici. La célèbre blogueuse Gossip devenue Entrepreneure Média et productrice a mis son site en ligne courant juin 2018 et en une semaine, elle a obtenu près de 10.000 téléchargements payants via Android. Est-ce beaucoup ou pas assez compte tenu de sa notoriété ? Difficile à dire, il y a des arguments pour ou contre. Toujours est-il que j’ai souscrit à la plateforme afin d’en explorer le contenu. Mon avis ? Bonne surprise aussi bien au niveau de la qualité de production (je m’attendais vraiment à pire) que dans la segmentation. Il y en a pour tous les goûts, de la ménagère à la Working Girl en passant par les amateurs d’entrepreneuriat.
Je recommande  les shows « Gidi Girls » et King Tonto » (pour ceux qui sont familiers avec l’actrice Tonto Dikeh). Pour celles qui sont branchées développement personnel, il y a Life Lessons qui est pas mal, même si j’attends d’en voir plus pour trancher.

Autre lancement effectif depuis le 1er juillet: EbonyLife ON. Il s’agit de la plateforme de vidéo à la demande conçue par EbonyLife TV, qui se décrit comme le « BET version africaine ». La chaîne appartient au groupe EbonyLife à qui l’on doit notamment les blockbusters nigérians « The Wedding Party » et Fifty (dispos sur Netflix) ou encore « Royal Hibiscus Hotel » (disponible sur Amazon Prime). Là aussi, j’ai payé un abonnement afin de voir la nouvelle production-phare du groupe: « Castle & Castle ».
Il s’agit d’une série apparemment inspirée du show américain « Suits », dans laquelle on retrouve un couple à la tête d’un cabinet d’avocats plein de rebondissements. Qualité de production (image, son, décor, makeup..), casting au point (bien que ce soit toujours les mêmes acteurs que l’on voit et revoit) et intrigue plutôt bien amenée sont au coeur du premier épisode. Autant dire que je vais clairement suivre cette série de près.

Dans l’ensemble, si je devais comparer, je dirais que Linda Ikeji TV est clairement destinée à une cible large et populaire, d’où le bas prix et la variété du contenu disponible. Quant à EbonyLife ON, on s’adresse ici à une cible vraiment plus premium, avec des standards internationaux et un pouvoir d’achat au-dessus du nigérian moyen. Les deux extrêmes sont donc couverts, à vous de voir ce qui vous plaira.

Yemi Alade dans « The Art of Being Self-Made »

Pour finir en beauté, je vous recommande (pour ceux qui sont à l’aise avec l’anglais) de regarder cette conversation d’une vingtaine de minutes entre Brett Berish, CEO de Luc Belaire et la chanteuse Yemi Alade. Cette émission, intitulée « The Art of Being Self-Made »,  a reçu des pointures du Hip Hop américain telles que Rick RossPost Malone ou DJ Khaled, et fait partie d’un énième effort de la marque afin de renforcer son positionnement en s’appuyant sur la musique urbaine. Dans cet épisode, Yemi Alade revient notamment sur les débuts modestes de sa carrière et comment elle a su s’imposer dans le domaine musical au Nigeria puis à l’étranger.

« ManInTheBox »: le coup marketing de MTN Nigéria

À la fin du mois d’avril, l’opérateur téléphonique MTN a (anonyment) lancé une campagne au Nigeria intitulée « #ManInTheBox« .

Le concept: un homme a été vu jour et nuit dans un bureau installé dans un conteneur surélevé, installé dans un axe très fréquenté de Lagos. Il y a passé 4 jours, sans parler à qui que ce soit. Bien sûr, cela n’a pas tardé à susciter la curiosité (c’était le but). Un écran a été installé à côté de ce bureau publicitaire, avec les hashtags à employer pour relayer des posts ou photos. Un couple de jeunes mariés s’est même fait photographier au pied du lieu en question, c’est dire. Par ailleurs, plusieurs influenceurs nigérians tels que Lasisi Elenu ou encore Igwe 2Pac (très populaire sur la toile nigériane en ce moment avec son concept « I deserve accolades ») ont évoqué le fameux « mec dans la boîte« …. Boîte dont le mystérieux inconnu est donc descendu au bout de 4 jours, lors du « Reveal » par MTN.

Cette campagne est en fait adressée à la clientèle Entreprise et Business, avec la tagline « On sait ce qui vous préoccupe jour et nuit, parlons-en« . Je suppose que l’idée ici était à la fois de créer le buzz au-delà de la cible Business mais en même temps, de reproduire le quotidien/l’univers des entrepreneurs. Dans tous les cas, je n’ai pas trouvé le nom de l’agence qui a poussé ce concept (ou peut-être que ça a été imaginé en interne), mais l’idée d’avoir une publicité vivante au lieu d’une simple affiche est vraiment top. Bravo à MTN Nigeria pour cette tentative plutôt réussie.