« Les Perles de Beverly Hills » ou le « Hollywood Girls » panafricain

Celles et ceux qui sont abonné(e)s à cette newsletter depuis un moment, m’ont déjà lue plusieurs fois à ce sujet: l’audiovisuel africain rentre dans l’ère de la télé-réalité (alors que le reste du monde commence un peu à s’en éloigner ou à en modifier les formats). Si ces dernières semaines, je vous ai beaucoup parlé de ce qui se passe au Nigeria, pour une fois, on va pouvoir parler de l’Afrique francophone et pour cause: Jennifer Ondo du Gabon, Nathalie Koah du Cameroun, ainsi que Vera Sidika du Kenya (qui participe déjà à la télé-réalité « Nairobi Diaries ») et MT Yebit(camerounaise résidant aux US) sont les stars d’un programme intitulé « Les Perles de Beverly Hills« . On dira – pour faire court – qu’il s’agit d’une version panafricaine de l’émission « Hollywood Girls », qui a notamment fait exploser la carrière d’une certaine Nabila en France.

En somme donc, le public devra suivre le quotidien (scripté bien sûr) de 4 influenceuses africaines à Los Angeles. Pas vraiment d’information sur les producteurs, ni sur la date de première diffusion, ni sur le canal de diffusion, mais il y a fort à parier que l’essentiel de l’émission sera disponible en ligne (sauf si une chaîne de télévision africaine décide à la dernière minute d’acheter le programme).

Mon autre interrogation est sur le business model autour de ces programmes en Afrique. Comme vous le savez, les émissions de télé-réalité sont (pour le casting), du temps d’exposition médiatique qui sert à marteler le message de marque des « stars » qui y participent… Pour les plus futées, cette visibilité est convertie en espèces sonnantes et trébuchantes dès lors que l’on vend à peu près n’importe quoi (cosmétiques, vêtements, faux cils etc). Les Kardashian sont d’ailleurs le meilleur exemple à ce niveau. Ceci dit, beaucoup de nos « Kim Kardashian africaines » semblent oublier que derrière le branding de Kim K ou Kylie Jenner, il y a une équipe d’experts en marketing et en RP. Ceux-ci sont là pour donner de l’orientation et un cadre, nécessaires lorsque l’on souhaite capitaliser sur son image. Autant dire qu’en Afrique, à quelques exceptions près, on n’en est pas encore là.
Dans tous les cas, je garde donc un oeil sur « Les Perles de Beverly Hills » (même si à nouveau, je sais déjà très bien ce que je vais y trouver).
Pour découvrir le trailer de l’émission, cliquez ici.