Le réseau de téléphonie mobile Moov CI choisit groupe de rap Kiff No Beat pour sa nouvelle campagne

L’association entre Kiff No Beat, le groupe de rap ivoirien composé de 5 artistes et le réseau de communication Moov Côte d’Ivoire a donné un résultat plutôt apprécié. Le groupe a été choisi pour une publicité vantant les offres internet de Moov et leur rapport qualité-prix. La recette utilisée ? Un remix du morceau à succès de Kiff No Beat « Ce n’est pas bon »
Cette collaboration entre les deux parties a donné naissance a un concept nommé « LA DATATTITUDE » dont le groupe est ambassadeur. Un bon moyen pour atteindre la cible que réprésentent les jeunes.
Moov Côte d’Ivoire est aussi le principal sponsor du concert de Kiff No Beat prévu pour le 10 Août au Palais de la culture de Treichville.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que la  société de téléphonie mobile communique de cette manière; une publicité du même type a déjà été faite avec le chanteur Kerozen en utilisant son morceau « Ça dépend de toi »

L’agence RAPP élue meilleure agence de l’année à l’African Cristal media & advertising summit

L’agence de communication RAPP a été désignée « agence africaine de l’année » lors de l’édition 2019 de l’African Cristal media & advertising summit qui s’est tenue au Maroc. Le Maroc était à l’honneur cette année, puisque l’entreprise a aussi remporté le grand prix du Jury MAD Makers. Le titre de « meilleure agence digitale d’Afrique » a été remporté par une agence marocaine: Tribal DDB

Pour Amine Bennis, gestionnaire des deux agences primées, « le Maroc vit actuellement une véritable renaissance créative et culturelle ». « Nous sommes ravis d’en faire partie. Le groupe DDB Worldwide croit au rayonnement de la créativité africaine et le Maroc est en première ligne.»

Un séminaire sur la communication politique

Je vous parlais de l’année 2018 comme étant une année cruciale sur le plan électoral au Cameroun. En Côte d’Ivoire, les prochaines présidentielles sont toutes aussi cruciales et bien qu’elles n’aient lieu qu’en 2020, elles occupent déjà les esprits et les conversations. En attendant que l’horizon ne s’éclaircisse quant aux différentes alliances qui seront mises en place par la majorité présidentielle, ce sont les élections municipales prévues dans les prochaines semaines qu’il faudra braver. À cet effet, la publication ivoirienne « Le Journal de l’Économie » annonce la tenue d’un séminaire axé autour de la communication politique les 12 et 13 mars 2018, à l’Hôtel Belle-Côte.

Baptisé « Gagner les élections: stratégies, politiques et solutions pour le succès », ces 2 jours de formation principalement adressés aux (aspirants) élus et autres communicants, propose de livrer les clés du marketing politique et les secrets d’une bonne stratégie de marketing politique, avec des spécialistes du conseil et des médias basés à Paris et Abidjan. Tarif d’entrée: 782€.

Pour ma part, je trouve ça intéressant que ce type de formation commence à se mettre en place. Comme vous le savez, la majorité des hommes politiques africains est conseillée en communication par des agences occidentales, notamment 2 d’entre elles qui monopolisent le marché. Cependant, le fait que ce type de services se formalisent pour des élections locales est non seulement le signe d’une volonté d’adresser le manque de professionnalisme des élus locaux en termes de marketing/communication mais en plus, cela sous-entend également que les élections sont de moins en moins gagnées d’office et de plus en plus basées sur la capacité de convaincre et séduire les votants. Je sais, ça semble anecdotique quand on voit encore ce qui se passe sur le continent, mais c’est une conviction forte de ma part: qu’on le veuille ou non, la période des victoires entièrement achetées d’avance va s’estomper pour laisser place à de vraies campagnes où les candidats devront faire mieux que de s’appuyer sur leurs tribus/ethnies ou alliances de circonstance.

Pour en revenir au séminaire, si vous voulez plus d’informations, cliquez ici.

Guillaume Kigbafori Soro et sa « crush party »

Avec 30.000 abonnés sur Instagram, 570.000 abonnés sur Twitter et plus d’un million de fans sur sa page Facebook, Guillaume Kigbafori Soro – ou tout simplement GKS – est la personnalité politique la plus suivie de Côte d’Ivoire, devant le président de la République. Adoré des uns ou détesté/méprisé par les autres, le président de l’Assemblée Nationale ivoirienne ne laisse quasiment personne indifférent, et c’est dans cette capacité à polariser les opinions qu’il puise notamment sa force.
En tant que cadet de la plupart des hommes politiques ivoiriens, Guillaume Soro a clairement misé sur cette déconnexion si courante en Afrique entre jeunesse et classe dirigeante, pour se frayer un chemin. Celui à qui l’on prête des ambitions présidentielles depuis un moment déjà, est un hyper-communicant 2.0. Quelqu’un du sérail ira même jusqu’à me confier que GKS consacrerait près de 100.000 euros par an à sa communication… Une somme qui reste à confirmer mais qui, somme toute, me paraît assez plausible. Tout aussi plausible est le fait qu’il consacre une bonne partie de ce budget à sa communication digitale, là encore un secteur peu occupé par ses collègues ou potentiels rivaux.
C’est donc d’internet que partira sa fameuse « Crush Party« , après qu’une jeune internaute l’ait interpellé pour lui faire savoir qu’elle avait « un crush » sur lui. La réponse de GKS ne s’est pas faite attendre, et il n’a pas hésité à lui proposer de le rencontrer lors d’une audience. Quelques temps plus tard, cela a abouti sur une journée intitulée « Crush Party« , dont la deuxième édition s’est tenue le samedi 9 décembre dernier (la première a eu lieu fin octobre). Pour ce deuxième acte donc,  l’homme politique a rassemblé ses jeunes partisans. Au programme: une visite de l’Assemblée Nationale, suivie d’une session de questions-réponses. Puis, une séance pour planter des arbres (cf. réchauffement climatique) et enfin, un dîner au domicile privé de l’homme politique. Filmée et retransmise en direct sur sa page Facebook mais aussi par sa propre webtv (Guillaume Soro TV), cette opération de communication a eu un peu plus d’échos que la première.
J’avais en tête de décortiquer cette séance de réponses-questions sous l’angle de la communication, mais cela rallongerait considérablement cette newsletter. Je verrai donc comment et où poster mes observations.
Ceci étant, si la curiosité vous y pousse, vous pouvez vous faire votre propre idée (mais ça dure 2h), en cliquant ici.