L’agence de communication RAPP a été désignée « agence africaine de l’année » lors de l’édition 2019 de l’African Cristal media & advertising summit qui s’est tenue au Maroc. Le Maroc était à l’honneur cette année, puisque l’entreprise a aussi remporté le grand prix du Jury MAD Makers. Le titre de « meilleure agence digitale d’Afrique » a été remporté par une agence marocaine: Tribal DDB
Pour Amine Bennis, gestionnaire des deux agences primées, « le Maroc vit actuellement une véritable renaissance créative et culturelle ». « Nous sommes ravis d’en faire partie. Le groupe DDB Worldwide croit au rayonnement de la créativité africaine et le Maroc est en première ligne.»
Le groupe Harmonies Media étend sa collaboration avec GeoPoll. En effet, après la Côte d’Ivoire, c’est au tour du Bénin de bénéficier des mesures d’audiences quotidiennes, qui se feront à partir du premier Août prochain. Le ciblage d’audiences permettra aux annonceurs de mieux atteindre leurs cibles et faire des économies. Harmonies Media se servira des données fournies par GeoPoll.
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Âgée de 44 ans, Khanyi Dhlomo est une figure incontournable des médias en Afrique du Sud et pour ainsi dire, une véritable icône pour toute une génération de femmes noires dans le pays. En effet, elle a fondé à la fois Ndalo Media, propriétaire de DESTINY et Ndalo Luxury Ventures, société qui exploite notamment le multimarque de luxe LUMINANCE, situé à Johanesbourg.
Le magazine DESTINY est une référence dans les médias féminins dédiés aux sud-africaines noires (certains diront que c’est un peu l’équivalent sud-africain de Miss Ébène chez les femmes afro francophones), et la réussite de Khanyi a souvent été montrée en exemple. Encore plus lorsqu’il y a quelques mois – je l’avais annoncé ici – elle avait racheté la licence du célèbre magazine ELLE Afrique du Sud, tout un symbole !
On peut donc imaginer l’onde de choc lorsque, vendredi dernier, l’annonce de la fermeture prochaine de Ndalo Media est tombée. D’après les dires mêmes de la propriétaire, le groupe fait face à de sérieuses difficultés financières et peine à payer ses employés (la rumeur enflait déjà sur la toile depuis un moment). Khanyi Dhlomo a préféré ne pas opter pour une piste de sauvetage et fermera l’entreprise dès janvier 2019. Autant dire que les salariés vont passer un Noël des moins évidents. Cette annonce vient clôturer une année 2018 plutôt difficile pour les médias print (ou pure players), qui peinent à dégager de nouvelles sources de revenus fiables, face à la digitalisation toujours plus forte des contenus. Ceci dit, il y a fort à parier que Khanyi s’en remettra très rapidement. J’ai déjà hâte de voir quel sera son prochain projet.
Probablement la dernière région du monde où la télévision locale fait sa révolution, l’Afrique francophone – et principalement l’Afrique Centrale – est le théâtre d’une bataille sans précédent dans le secteur audiovisuel. Libéralisation, impact du numérique et augmentation des budgets publicitaires sont autant de facteurs qui contribuent à l’essor de nouvelles chaînes ces dernières années (ce qui est une aubaine pour les créateurs de contenus), mais tout n’est pas rose pour autant.. Je ne vous en dis pas plus et vous redirige vers cet article de Jeune Afrique intitulé « Afrique Centrale: la course à l’audience et à l’influence ».
On commence cette semaine avec une annonce qui est passée pour le moins inaperçue: lancé en 2016 par le groupe Jeune Afrique, « Into The Chic » était censé être le média digital de choix axé sur la cible féminine afro. Il s’agissait – entre autres – de pouvoir fournir aux annonceurs Beauté/Lifestyle/Alimentaire une plateforme de communication auprès de cette cible urbaine, féminine et connectée. J’ai appris il y a quelques jours par le mail de la rédactrice en chef que le site fermait ses portes, sous décision de la direction.. et à ma grande surprise, cela n’a pas fait grand bruit alors que ça devrait, et pour cause: le groupe Jeune Afrique dispose d’une des meilleures régies commerciales dans l’espace médiatique francophone en Afrique. S’ils n’arrivent pas à monétiser un webzine féminin malgré leur grand carnet d’adresses au sein des multinationales qui quadrillent la région, soit le média en question n’a pas réussi à séduire le lectorat visé, soit… ce secteur en particulier n’est pas encore assez rentable. Dans tous les cas, cette fermeture a de quoi donner matière à réfléchir à celles et ceux qui envisagent (encore) de faire fortune via des webzines en Afrique francophone. Je n’ai qu’une seule chose à vous (re)dire: BON COURAGE.
Avez-vous entendu parler des soeurs Matharoo ? Si vous suivez un peu la scène mondaine au Nigeria, il y a de fortes chances que oui. Si non, voici un très court résumé: il s’agit de deux soeurs canadiennes d’origine indienne, qui ont débarqué au Nigeria sur invitation d’un riche « petit ami« . Du jour au lendemain, elles sont devenues les nouvelles Kardashian de Lagos, avec un train de vie des plus luxueux, apparemment financé par des hommes influents… Les deux soeurs vivent donc la « Fast Life » comme on dit, et exhibent le tout sur Instagram. Mais tout se gâte quand, en 2016, elles sont accusées d’avoir essayé de faire chanter une des plus grandes fortunes du pays. Arrestation, humiliation, menaces… c’est la descente aux enfers… jusqu’à ce qu’elles réapparaissent publiquement le week-end dernier, via un article du New York Times. Oui, c’est arrivé jusque-là. Sexe, argent (sale), chantage et Instagram: la recette idéale.
Si en plus de ça, vous ajoutez une forme de « détachement » de la part des principales concernées, ça donne un article pour le moins déconcertant, à lire (en sirotant son thé): « How to date a lot of billionaires ».
Lancé le 1er juin dernier, Industrie Africa est déjà surnommé « Le Wikipedia de la mode africaine ». Créé par Georgia Bobley et Ninsha Kabanar, ce site se présente comme un showroom digital dans lequel on retrouve exclusivement des marques de prêt-à-porter africaines, et elles sont déjà plus de 80 de 24 pays différents à être répertoriées. Elles sont également classées par nationalité et types de produits. Sur les fiches des designers, on peut y lire une biographie, les articles de presse et même leurs points de vente.
Ce projet m’a fait sourire parce que c’est ce que nous avions commencé chez Fashizblack en 2012 avec le « FashizPedia« , qui devait être l’encyclopédie de la mode africaine. Comme quoi, rien ne se perd, tout se transforme..
Pour finir, j’ai enregistré un podcast (court, pour une fois), sur un sujet assez récurrent : la musique afro est tendance en France, notamment portée par des français d’origine africaine, mais on observe très peu de collaborations de manière générale entre artistes afro-français et artistes africains. Il y a bien sûr des raisons très évidentes pour expliquer que ces « featurings » ne soient pas naturels, mais il y a aussi – et c’était le point de mon podcast – une forme de double-discours… Avec des artistes qui choisissent de ne valoriser le continent africain que parce que c’est tendance, sans avoir d’attachement particulier pour l’Afrique. À quoi cela s’observe ? À comment ils se comportent quand ils viennent en concert sur le continent, où ils reproduisent – peut-être inconsciemment – les mêmes choses qu’ils reprochent aux français blancs/caucasiens de faire : caprices, remarques déplacées, refus de rencontrer leurs « collègues » locaux, cachets multipliés par 2 ou 3 par rapport à ce qu’ils touchent en France etc… À nouveau, mon podcast ne cherche pas à accuser une personne en particulier mais à dire ouvertement ce que bon nombre d’artistes/Rappeurs locaux pensent tout bas… Et ce, basé sur ma propre expérience dans le domaine. Pour écouter le podcast, vous pouvez cliquer ici.
Le Gabon a accueilli un nouveau média digital, « ALL BLACK« . Destiné à un lectorat de 18 à 35 ans, ce magazine en ligne hebdomadaire est consacré à l’actualité Culturelle et Lifestyle du Gabon et de l’Afrique en général. D’abord distribué exclusivement par WhatsApp en format PDF en amont de son lancement sur le web, ALL BLACK a ouvert son site internet courant novembre. Conçu par l’agence de communication et création visuelle du même nom, le magazine met en avant la musique, les profils de jeunes entrepreneurs et l’agenda culturel africain. Pour plus d’informations: https://www.allblackgroup.com