Coup de cœur pour Farida Saidou, influenceuse béninoise

Je collabore depuis plusieurs semaines maintenant avec le groupe français WEBEDIA – leader international du Brand Content et du marketing d’influence – sur une campagne panafricaine pour une très grande marque. Cela m’a amenée à devoir peaufiner mon fichier Influenceurs sur le continent africain, et bien sûr, dans le process, j’ai découvert de nouveaux profils dans des pays que je couvre un peu moins habituellement… Comme le Bénin, par exemple. C’est ainsi que je suis tombée sur le compte Instagram de Farida Saidou. Cette créatrice de contenu basée à Cotonou est plutôt axée Mode et Lifestyle, et j’ai bien aimé l’approche esthétique ainsi que les textes très positifs qu’elle partage. Un compte à découvrir en cliquant juste ici.

Le showbiz nigérian mobilisé pour les élections

Si au Cameroun, l’élection présidentielle ne semble pas passionner les foules (ce n’est d’ailleurs qu’hier qu’on a appris qu’elle aura lieu le 7 octobre prochain), au Nigeria, la campagne a commencé avec un an d’avance. En effet, prévue pour février 2019, l’élection présidentielle nigériane devrait être fortement marquée par plusieurs facteurs:

– la frustration d’une jeunesse déçue par le président Buhari, contesté pour son inaction en matière de sécurité et de corruption
– la crise économique qui pousse notamment de plus en plus de nigérians à quitter le pays, notamment pour le Canada
– la multiplication d’acteurs de la société civile – sans expérience politique – qui ont déclaré leur candidature (le gouvernement nigérian a abaissé l’âge minimum à 35 ans pour ceux qui souhaitent briguer la fonction présidentielle)
– l’importance accrue des réseaux sociaux dans le débat politique 

À ce titre justement, la campagne a d’ores et déjà commencé et les personnalités issues du showbiz nigérian sont de plus en plus nombreuses à appeler la population – et surtout les jeunes – à s’inscrire sur les listes. Sur la toile, le hashtag #GetYourPVC (PVC = Permanent Vote Card) a été repris à la fois par de nombreuses stars de la musique et du cinéma, mais également par des influenceurs de tout bord. La semaine dernière, les acteurs Alexx Ekubo, Eniola Badmus ou encore IK Ogbonna se sont réunis à Lekki (Lagos) afin de lancer une campagne en ce sens.
Ce n’est pas la première fois bien sûr que les célébrités nigérianes s’engagent mais elles sont clairement mieux coordonnées et actives pour l’échéance 2019. Autant dire que ça témoigne du ras-le-bol général… Dans tous les cas, cette élection sera clairement à suivre dans les prochains mois.

Parlons marketing d’influence avec le groupe camerounais DIAGEO

Pour commencer, on parle marketing d’influence au Cameroun avec le groupe DIAGEO. La semaine dernière, l’entreprise a procédé au lancement de son dernier produit: « Guinness Chocolate« . Packaging raffiné, couleur violette et parfum sucré… Il semblerait que cette boisson soit spécifiquement destinée à un public féminin ou sinon, une classe sociale plus sélect. Et rien ne crie « Sélect » plus que les termes « Édition Limitée« . La marque a procédé à un lancement en sélectionnant 100 camerounais identifiés comme influents dans le secteur de la musique, des médias ou du web, pour leur faire goûter cette nouvelle bière.

Celle-ci a également bénéficié d’une distribution exclusive au sein du supermarché Carrefour à Douala. Tout était donc réuni pour créer le buzz et augmenter la curiosité autour du produit auprès d’une cible moins habituée à consommer de la Guinness.

Le collectif DAKAR LIVES et les jeunes sénégalais mettent en avant les couleurs nationales

La Coupe du Monde de football en Russie bat son plein depuis quelques semaines déjà et malheureusement, aucune équipe africaine n’a réussi à se qualifier pour les huitièmes de finale. Dernière équipe à avoir porté tous les espoirs du continent, le Sénégal a non seulement brillé par la vaillance de son équipe (et le charme de son sélectionneur), mais aussi par la mobilisation des supporters, notamment sur la toile. J’ai pu notamment observer sur Facebook et Twitter un élan de soutien de la communauté web, avec entre autres le Thieuguine Challenge. Les marques et entreprises (restauration, télécommunications, déco, mode etc) n’ont pas tardé non plus à s’associer à cette tendance en proposant une avalanche de cadeaux offerts à chaque victoire des Lions de la Terranga. Éliminée par la règle du fair play face à l’Argentine, l’équipe nationale sénégalaise ressort tout de même par la grande porte et la ferveur n’est pas retombée. Pour preuve, le collectif créatif dakarois DAKAR LIVES a organisé un happening samedi dernier au pied du Monument de la Renaissance. Un drapeau sénégalais de près de 100 mètres de long a été déployé, suivi d’une séance-photo de jeunes sénégalais mettant en avant leur fierté sous les couleurs nationales (lire l’article dédié sur le site HypeBeast ici).

Dans l’absolu, je suis personnellement ravie de voir autant de dynamisme mais je reste persuadée que le Sénégal aurait pu tirer mieux partie de cette participation à la Coupe du Monde pour se mettre en avant comme une destination touristique. Après tout, il s’agit d’une vitrine à échelle mondiale, avec des milliards de potentiels voyageurs (certains avec un pouvoir d’achat important). iL est vrai qu’il y a eu un spot pré-Coupe du Monde (financé par l’État), mais l’essentiel du contenu touristique digital associé aux Lions de la Terranga a été créé par des anonymes ou des collectifs locaux. Cela renforce à nouveau ce que je ne cesse de dire sur le manque de vision de nos politiques en matière de Nation Branding. Espérons que le Cameroun fasse mieux en tant que pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, même si j’ai beaucoup de mal à y croire.

 SGTC Clothing crée une collection avec des influenceuses !

Au pays du marketing d’influence africain, j’ai découvert la semaine passée un concept encore assez inédit sur le continent: une marque qui confectionne une collection avec des influenceurs.

Jusqu’ici, les leaders d’opinion sur la toile sont généralement recrutés pour être des égéries, mais sont rarement impliqués dans le processus de création (comme c’est pourtant le cas en Occident). Ici en l’occurence, la ligne de vêtements SGTC Clothing a choisi de créer des pièces de sa collection estivale 2018 avec une sélection d’influenceuses nigérianes, ghanéennes et caribéennes parmi lesquelles AngelNana,  Funmi ou encore LaNatria.

Sur le papier, c’est une bonne idée bien sûr, cela permet de toucher les publics respectifs de ces jeunes femmes, mais est-ce que cela va concrètement augmenter les ventes de la dite collection ? Les outils pour mesurer les campagnes d’influence étant parfois variables selon les objectifs et les entreprises,  je ne suis pas en mesure de faire un pronostic. Dans tous les cas, j’applaudis l’initiative (en espérant que chaque influenceuse ait négocié de toucher un pourcentage sur les ventes du modèle qu’elle aura co-créé).

Influenceurs et marques de wax en Côte d’Ivoire

 

Le marketing d’influence en Afrique francophone – notamment en Côte d’Ivoire – connaît une croissance ces derniers mois. On observe notamment un passage de plus en plus fréquent du web vers le réel pour une poignée de dits « influenceurs », même si pour l’instant, les cachets/contrats sont encore loins d’être mirobolants. Dans ce secteur, les marques de tissus WOODIN et UNIWAX (Groupe VLISCO) fait quasiment office de précurseur, plus qu’il y a un moment déjà qu’elle utilise célébrités et mannequins connus pour ses campagnes publicitaires. Avec de nouvelles collections tous les trimestres, il était important de pouvoir diversifier les égéries et c’est chose faite avec « Vogue », la nouvelle collection de Woodin.

 

Clairement destinée à une clientèle jeune et connectée, la marque a fait appel à deux web influenceuses ivoiriennes dans le domaine de la mode : Fanta Koné, du blog Fantastyck et Saraï D’Hologne (du compte Instagram Miiss_Coke). Les deux jeunes femmes ont été photographiées par le studio Klassy Films (qui réalise quasiment toutes les campagnes du groupe VLISCO en Côte d’Ivoire) et font l’objet d’une campagne digitale. Par ailleurs, des visuels ainsi que des vidéos ont été publiées en ligne, comme vous pouvez le voir ici. Félicitations à ces deux jeunes femmes qui brillent par la cohérence de leur ligne éditoriale, ainsi que la qualité (et la régularité) de leurs posts. Elles sont toutes deux des choix d’égéries on ne peut plus cohérents avec le positionnement et l’image de marque de Woodin.

 

Carlia Fassi a lancé sa chaîne YouTube

Le marketing d’influence est en plein boom sur le continent africain (même si perso, je trouve que la majorité des gens s’y prennent encore assez mal). Dans ma veille sur les influenceurs basés en Afrique, j’ai pu remarquer ces derniers ont su s’approprier Facebook, Instagram, Snapchat et Twitter… mais Youtube reste encore très peu investi. Si chez les anglophones, des filles comme Sisi Yemmie (Nigeria) ou Kangai Mwiti ont su gagner leurs galons en tant que Youtubeuses, côté francophone, l’offre reste encore incroyablement faible. On peut notamment expliquer cela par deux raisons:
1 – la vidéo en direct et le partage de vidéos réalisées avec un mobile rendus possibles par Facebook sont plus pratiques que Youtube
2 – les standards de qualité lorsque l’on crée une chaîne Youtube sont très hauts. Netteté de l’image et du son, régularité des vidéos, promotion spécifique… Être Youtubeur demande beaucoup de travail et un investissement minimum (j’en sais quelque chose, ça fait des années que ça me tente mais je suis découragée face au travail que ça va me demander lol).

Au Cameroun, j’ai vu une poignée d’influenceurs se lancer avant de s’arrêter au bout de 2 vidéos, et je ne peux clairement pas leur jeter la pierre. Résultat: ce sont des camerounais(es) de la diaspora qui créent  la majorité des vidéos sur Youtube. Mais ça change petit à petit. Il y a les deux jeunes femmes de la web-série PAKGNE, qui ont réussi à créer une audience fidèle. En ce sens, je tenais également à féliciter la jeune Carlia Fassi, qui a lancé le week-end dernier sa chaîne.

Basée à Douala, elle est community manager, modèle-photo, et influenceuse Lifestyle sur Instagram. Sa chaîne sera – d’après sa vidéo de présentation – centrée (sans surprise) sur la beauté, la mode, les bons plans et les sorties dans la capitale économique du Cameroun. J’ai eu l’occasion de la rencontrer lors du concours de beauté organisé par la société Biopharma (elle était candidate et je faisais partie du jury) l’an dernier. Je lui souhaite le meilleur dans cette nouvelle aventure, et je me suis abonnée à sa chaîne. En espérant qu’elle inspire d’autres, nous manquons vraiment de contenu local camerounais/africain sur une plateforme de la taille de Youtube.

Maybelline recrute des influenceuses afro pour la St Valentin

Le recours aux influenceurs pour communiquer sur un produit/service commence à se formaliser dans la sphère afro, bien qu’on accuse encore un retard assez conséquent sur l’Occident dans le domaine. Cette semaine, j’ai décidé de m’attarder sur deux campagnes:

– le département Afrique de la marque Gemey Maybelline a réalisé une campagne (exécutée par le photographe-maquilleur Mario Epanya) avec les 4 blogueuses afro-françaises que sont CeriseDailyMyDiaryDelightLesCurls et MbemDifora. En parallèle de la publication des visuels, un jeu-concours a été organisé sur la toile. Je dois avouer que je me suis interrogée sur le choix des blogueuses… pour une campagne destinée au continent africain. Un mix avec des influenceuses locales (notamment ivoiriennes, sénégalaises ou camerounaises) aurait peut-être fait un peu plus sens. Néanmoins, les visuels sont vraiment sympas donc bravo !

– L’office du tourisme marocain ainsi que la compagnie aérienne marocaine ROYAL AIR MAROC ont sélectionné plusieurs influenceurs et créateurs de contenu africains pour une campagne d’influence censée vendre la destination Maroc. La créatrice Adama Paris(Sénégal), la consultante Mode Scheena Donia (France-Gabon), la fondatrice d’AYANA Webzine Amie Kouamé (Côte d’Ivoire) ou encore la blogueuse sud-africaine Kwena Says faisaient partie du voyage. Vous pouvez voir un résumé visuel de cette campagne sur Instagram en cliquant ici et sur Facebook en cliquant .

Elisam, la Fashionista togolaise

Je m’en plains souvent sur Twitter, mais c’est parfois très compliqué de trouver des créatrices de contenu Mode côté Afrique francophone, qui soient à la fois régulières dans leurs posts, attentives à la qualité et présentes sur (au moins) deux réseaux sociaux majeures (en plus d’avoir un nom de domaine). C’est pour cela qu’à chaque fois que j’en découvre une, je n’hésite pas à partager. Cette fois, j’introduis donc Elisam, togolaise diplômée en finance d’entreprise et fashionista vivant à Lomé. J’apprécie vraiment le soin apporté à ses différentes plateformes digitales, il y a de quoi donner envie à la fois de la suivre (que l’on soit une lectrice anonyme ou une marque). Vous pouvez consulter son site en cliquant ici ou alors parcourir son compte Instagram en cliquant là.

Le top 50 des influenceurs africains

Celebrity Services Africa, agence de référence en matière de marketing d’influence en Afrique du Sud, a présenté son Top 50 des influenceurs africains. Sous forme d’un rapport bi-annuel intitulé « On The Radar« , ce deuxième volume qui marque le second semestre 2017, comprend des jeunes et prometteurs talents africains dans le domaine de la musique, de la mode ou encore du sport. Si l’on salue l’effort de recherche de l’agence, on s’étonne tout de même du peu de représentation d’influenceurs d’Afrique de l’Ouest ou de l’Est, voire de l’absence d’influenceurs francophones. Vous pouvez tout de même consulter le documentici.