Une des curiosités que j’ai pu observer en matière de consommation depuis mon installation à Abidjan, c’est le fait qu’un pays comme la Côte d’Ivoire – qui partage une très grande proximité culturelle avec la France – soit si peu porté sur la sacrosainte baguette. Le nombre de boulangeries-pâtisseries dans la capitale économique ivoirienne m’a toujours semblé plutôt faible, alors que dans les grandes villes camerounaises, on compte quasiment autant de boulangeries que de pharmacies dans les quartiers résidentiels.
J’ai donc effectué quelques recherches pour confirmer ou infirmer mes observations, et je suis tombée sur un reportage intéressant. La chaîne nationale ivoirienne RTI, à-travers son émission « Made in Africa », a produit un sujet sur le secteur de la boulangerie à Abidjan. Pour ma part, il était plutôt instructif sur le cadre légal, ce qu’il faut prévoir comme capital pour se lancer, le chiffre d’affaires moyen ou encore les problèmes de ressources humaines qualifiées dans le domaine.
Que vous rêviez d’ouvrir un commerce alimentaire ou soyez simplement curieux de savoir comment ça fonctionne, je vous recommande de jeter un coup d’oeil à ce reportage en cliquant juste ici.
Bathilde Hyvernat, la nouvelle Directrice Marketing de Sony Music
On renoue avec les nominations, ça fait un moment que je n’en avais pas faite.
Vous le savez, Abidjan abrite les sièges Afrique francophone d’Universal et Sony Music. Dans le cas des deuxième, j’ai récemment appris la nomination de Bathilde Hyvernat comme Directrice Marketing du label. Je l’ai connue lorsque nous travaillions toutes les deux pour le groupe Voodoo, puis elle a été la Directrice Marketing de Star Times Côte d’Ivoire, principal concurrent du bouquet Canal Plus.
Je lui souhaite plein succès dans ces nouvelles fonctions et j’ai hâte de voir ce qu’elle va proposer en termes de marketing musical car il y a encore beaucoup à faire dans le domaine ici, si ce n’est tout. Bravo Bathilde ! 🙂
Coup de cœur pour le titre « Babière » par le trio ivoirien SABA
Tout plaquer pour ouvrir une crêperie en Afrique ?
Certains sont accros au café, moi ce sont les gaufres. Depuis que j’ai quitté Paris, ça a parfois été un vrai chemin de croix pour trouver des restaurants ivoiriens qui en fassent de bonnes ou dont les crêpes ne soient ni trop légères, ni trop lourdes. Une de mes bonnes adresses à ce sujet c’est le restaurant Le Marin. Focalisé sur les spécialités de Bretagne, l’établissement prône le mélange des cultures en proposant notamment des galettes bretonnes à l’alloco ou encore des crêpes au chocolat ivoirien.
L’autre point que j’apprécie avec Le Marin, c’est d’une part la communication professionnelle (Facebook, Instagram et site web) et d’autre part, le fait qu’ils accompagnement chaque livraison d’un petit mot manuscrit sur un post-it. C’est peut-être un détail, mais la cliente que je suis accorde beaucoup d’importance aux petites attentions de ce style.
Et enfin, quel plaisir de découvrir le parcours du jeune homme derrière ce restaurant ! Ex-cadre de banque en France, Akadji (27 ans) a décidé de tout plaquer pour se lancer dans la restauration à Abidjan avec ses associés, dans une ville dans laquelle il a à peine vécu. Son parcours devrait en inspirer plus d’un(e) ! Encore bravo Akadji et beaucoup de courage, je continuerai de consommer vos gaufres aux spéculos quand la diète me le permet !
Pour regarder le reportage: Reconversion Diaspora – Tout quitter pour ouvrir une crêperie en Côte d’Ivoire.
Influenceurs et marques de wax en Côte d’Ivoire
Le marketing d’influence en Afrique francophone – notamment en Côte d’Ivoire – connaît une croissance ces derniers mois. On observe notamment un passage de plus en plus fréquent du web vers le réel pour une poignée de dits « influenceurs », même si pour l’instant, les cachets/contrats sont encore loins d’être mirobolants. Dans ce secteur, les marques de tissus WOODIN et UNIWAX (Groupe VLISCO) fait quasiment office de précurseur, plus qu’il y a un moment déjà qu’elle utilise célébrités et mannequins connus pour ses campagnes publicitaires. Avec de nouvelles collections tous les trimestres, il était important de pouvoir diversifier les égéries et c’est chose faite avec « Vogue », la nouvelle collection de Woodin.
Clairement destinée à une clientèle jeune et connectée, la marque a fait appel à deux web influenceuses ivoiriennes dans le domaine de la mode : Fanta Koné, du blog Fantastyck et Saraï D’Hologne (du compte Instagram Miiss_Coke). Les deux jeunes femmes ont été photographiées par le studio Klassy Films (qui réalise quasiment toutes les campagnes du groupe VLISCO en Côte d’Ivoire) et font l’objet d’une campagne digitale. Par ailleurs, des visuels ainsi que des vidéos ont été publiées en ligne, comme vous pouvez le voir ici. Félicitations à ces deux jeunes femmes qui brillent par la cohérence de leur ligne éditoriale, ainsi que la qualité (et la régularité) de leurs posts. Elles sont toutes deux des choix d’égéries on ne peut plus cohérents avec le positionnement et l’image de marque de Woodin.
The conversation fait une analyse de la classe moyenne ivoirienne
Je vous recommande la lecture de cet article hébergé sur le très sérieux « The Conversation« , dédié à une analyse de la classe moyenne ivoirienne, qui n’en finit pas de faire fantasmer les institutions et les multinationales. J’ai particulièrement apprécié le travail de contextualisation ainsi que l’effort manifeste d’être aussi réaliste que possible.
À lire en cliquant ici: En Côte d’Ivoire, qui sont réellement les classes moyennes ?
Bonaventure Kalou: du football à la politique
Il y a plusieurs mois de cela, dans le cadre du tournage d’une émission-pilote, j’ai suivi et interviewé l’ex-international ivoirien Bonaventure Kalou pendant plusieurs jours chez lui, pendant des matchs entre copains et lors de ses déplacements pour des rendez-vous professionnels. D’un point de vue personnalité, il tranche énormément avec le cliché du footballeur par son calme, sa discrétion voire sa timidité. Papa poule, mari attentionné, grand frère et conseiller passionné, j’ai découvert un “Monsieur” qui n’a pas eu l’air de trop regretter sa vie d’avant. Au contraire, dans nos échanges, il m’a eu l’air très décidé quant à la suite de sa carrière. Déjà engagé dans la promotion du football local, il fait l’objet depuis longtemps de rumeur sur son hypothétique candidature au poste de dirigeant de la Fédération Ivoirienne de Football, une instance dans la tourmente ces derniers mois. Lorsque je l’ai interrogé à ce sujet, il est resté prudent mais son ambition était à peine voilée: il souhaite sortir de sa réserve d’ancienne gloire nationale pour agir à plus grande échelle. C’est donc sans grande surprise que j’ai appris ce matin qu’il se lance en politique avec comme première étape à franchir, les élections municipales ivoiriennes qui auront lieu en principe au mois de juillet 2018. Sous la bannière du PDCI (parti historique du feu Houphouët Boigny), le champion se présentera dans la commune de son père. A-t-il été inspiré par Georges Weah ? Allez savoir. Dans tous les cas, je suis pour ma part ravie qu’il se lance, même si je crains qu’il ne soit malmené par le système politique ivoirien qui est à la fois complexe et sans pitié. Ceci étant, je suis pour que des personnalités hors du sérail et issues de la société civile bousculent les codes. Peut-être que ça fera changer les choses. Parlant de cela d’ailleurs, je recommande également l’article du Jeune Afrique de cette semaine consacré à Jean-Louis Billon. Cet homme d’affaires multimillionaire nommé ministre du Commerce par le président Ouattara a été débarqué du gouvernement ivoirien en 2017, mais ça n’a visiblement pas entamé ses ambitions présidentielles, bien au contraire.
Pour lire l’interview de Bonaventure Kalou sur sa nouvelle carrière politique, cliquez ICI.
L’ex footballeur Bonaventure Kalou se lance t’il réellement dans la politique ?
POLITIQUE / Côte d’Ivoire.
Il y a plusieurs mois de cela, dans le cadre du tournage d’une émission-pilote, j’ai suivi et interviewé l’ex-international ivoirien Bonaventure Kalou pendant plusieurs jours chez lui, pendant des matchs entre copains et lors de ses déplacements pour des rendez-vous professionnels. D’un point de vue personnalité, il tranche énormément avec le cliché du footballeur par son calme, sa discrétion voire sa timidité. Papa poule, mari attentionné, grand frère et conseiller passionné, j’ai découvert un “Monsieur” qui n’a pas eu l’air de trop regretter sa vie d’avant. Au contraire, dans nos échanges, il m’a eu l’air très décidé quant à la suite de sa carrière. Déjà engagé dans la promotion du football local, il fait l’objet depuis longtemps de rumeur sur son hypothétique candidature au poste de dirigeant de la Fédération Ivoirienne de Football, une instance dans la tourmente ces derniers mois. Lorsque je l’ai interrogé à ce sujet, il est resté prudent mais son ambition était à peine voilée: il souhaite sortir de sa réserve d’ancienne gloire nationale pour agir à plus grande échelle. C’est donc sans grande surprise que j’ai appris ce matin qu’il se lance en politique avec comme première étape à franchir, les élections municipales ivoiriennes qui auront lieu en principe au mois de juillet 2018. Sous la bannière du PDCI (parti historique du feu Houphouët Boigny), le champion se présentera dans la commune de son père. A-t-il été inspiré par Georges Weah ? Allez savoir. Dans tous les cas, je suis pour ma part ravie qu’il se lance, même si je crains qu’il ne soit malmené par le système politique ivoirien qui est à la fois complexe et sans pitié. Ceci étant, je suis pour que des personnalités hors du sérail et issues de la société civile bousculent les codes. Peut-être que ça fera changer les choses. Parlant de cela d’ailleurs, je recommande également l’article du Jeune Afrique de cette semaine consacré à Jean-Louis Billon. Cet homme d’affaires multimillionaire nommé ministre du Commerce par le président Ouattara a été débarqué du gouvernement ivoirien en 2017, mais ça n’a visiblement pas entamé ses ambitions présidentielles, bien au contraire.
Pour lire l’interview de Bonaventure Kalou sur sa nouvelle carrière politique, cliquez ICI.
« Mister Pili Pili » lance une campagne de crowdfunfing
Après plusieurs tentatives, KFC s’apprête à ouvrir son premier restaurant en Côte d’Ivoire le mois prochain. Comme à chaque ouverture d’une enseigne étrangère, la nouvelle est accueillie avec un certain scepticisme, d’aucuns estimant que cela représente une concurrence déloyale à l’encontre des entreprises locales. Dans le cas qui nous intéresse ici, l’entrepreneur ivoirien Franck-Armel Touré a lancé une campagne de crowdfunding afin de financer le premier kiosque physique destiné à vendre son poulet signé « Mister Pili Pili« . Je n’ai pas encore eu à goûter sa cuisine, mais je prévois de passer commande dans les prochains jours pour m’en faire un avis. En attendant, si vous souhaitez soutenir son projet, rendez-vous sur sa page Facebook ainsi que sa page de collecte de fonds.
Un séminaire sur la communication politique
Je vous parlais de l’année 2018 comme étant une année cruciale sur le plan électoral au Cameroun. En Côte d’Ivoire, les prochaines présidentielles sont toutes aussi cruciales et bien qu’elles n’aient lieu qu’en 2020, elles occupent déjà les esprits et les conversations. En attendant que l’horizon ne s’éclaircisse quant aux différentes alliances qui seront mises en place par la majorité présidentielle, ce sont les élections municipales prévues dans les prochaines semaines qu’il faudra braver. À cet effet, la publication ivoirienne « Le Journal de l’Économie » annonce la tenue d’un séminaire axé autour de la communication politique les 12 et 13 mars 2018, à l’Hôtel Belle-Côte.
Baptisé « Gagner les élections: stratégies, politiques et solutions pour le succès », ces 2 jours de formation principalement adressés aux (aspirants) élus et autres communicants, propose de livrer les clés du marketing politique et les secrets d’une bonne stratégie de marketing politique, avec des spécialistes du conseil et des médias basés à Paris et Abidjan. Tarif d’entrée: 782€.
Pour ma part, je trouve ça intéressant que ce type de formation commence à se mettre en place. Comme vous le savez, la majorité des hommes politiques africains est conseillée en communication par des agences occidentales, notamment 2 d’entre elles qui monopolisent le marché. Cependant, le fait que ce type de services se formalisent pour des élections locales est non seulement le signe d’une volonté d’adresser le manque de professionnalisme des élus locaux en termes de marketing/communication mais en plus, cela sous-entend également que les élections sont de moins en moins gagnées d’office et de plus en plus basées sur la capacité de convaincre et séduire les votants. Je sais, ça semble anecdotique quand on voit encore ce qui se passe sur le continent, mais c’est une conviction forte de ma part: qu’on le veuille ou non, la période des victoires entièrement achetées d’avance va s’estomper pour laisser place à de vraies campagnes où les candidats devront faire mieux que de s’appuyer sur leurs tribus/ethnies ou alliances de circonstance.
Pour en revenir au séminaire, si vous voulez plus d’informations, cliquez ici.
« L’intreprète » fait un carton
Réalisé par Kadhy Touré, dont c’est le premier projet, ce film raconte l’histoire d’une interprète et femme mariée qui du jour au lendemain, cède à la tentation de l’infidélité. Primé, la réalisatrice a achevé le tournage, il y a quelques semaines, du deuxième volet. Celui-ci aura une portée plus internationale, avec notamment la présence de John Dumelo, pointure du cinéma ghanéen et très apprécié des fans de films Nollywood